Je suis de retour à Montréal pour quelques jours. Pour bien me reconnecter avec ma ville d’adoption, quoi de mieux que les transports en commun…
Hier dans l’autobus parcourant le centre-ville de Montréal vers Côte-des-Neiges, je me suis amusée à écouter des bribes de conversation. C’était la fin des classes, beaucoup d’adolescents s’entassaient dans l’autobus… J’avais vraiment l’impression qu’ils s’entassaient sur moi, assise sur un de ces sièges seuls…
Deux jeunes filles entrent dans l’autobus. Habillées de leur costume d’écolières, elles ne devaient pas avoir plus de 16 ou17 ans. Ces jeunes tenaient une conversation plutôt incompréhensible, mélangeant le français et l’anglais parsemant leur discussion de « fuckin’ nice » et de « comme genre ». Un beau mélange de la culture montréalaise.
Ce qui m’a fait drôlement sourire c’est d’entendre, au même moment, une autre conversation. Deux jeunes garçons, un peu plus jeunes que les filles, aussi en costume d’écoliers, s’inquiétaient de leur devoir d’anglais… « 100 mots c’est pas long, t’as juste à l’écrire en français et tu le mets dans Google Traduction. »
Alors qu’à quelques pouces de là, deux jeunes filles peinent à enfiler deux mots en français correctement sans en ajouter un anglais, deux jeunes garçons n’arrivent pas à se motiver pour écrire 100 mots en anglais…
Quel paradoxe montréalais!